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 On finira trempés.

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Alaude Le Mézec
Alouette, gentille Alouette...
Alaude Le Mézec

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MessageSujet: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyMer 14 Mai 2014 - 21:58

« PLAAAGE !

-Chérie, du... »

...Calme.
Trop tard.
Toute à son contentement, la jeune femme partit en courant du chemin jusqu'au talus qui bordait la plage ; l'enjamba et, le sac de pique-nique dangereusement tenu à bout de bras, fit crisser ses bottines sur le sable avec tout le contentement qu'elle se devait de montrer pour être vraie. Elle n'avait aucune envie de faire la tête ; aucune raison de la faire, non plus. Elle était plus heureuse que le plus heureux des petits oiseaux, la gentille Alouette. Poings sur les hanches, humant l'air frais de ce début de soirée, elle finit par poser le sac à ses pieds pour étirer ses bras au-dessus de sa tête. Juste le temps de les dégourdir un peu : elle qui avait si rudement tenu le panier dans ses bras pendant le court trajet qui les avait séparés de la plage la plus proche de Muzenn – trajet qu'ils avaient fait dans la voiture de Corentin pour plus de facilité, étant donné que c'était une sept places – n'aurait laissé son trésor seul pour rien au monde. Attitude discutable puisque le gros du pique-nique avait été cuisiné par la femme du gérant, mais ça ne semblait pas inquiéter la demoiselle outre mesure. Elle était plus qu'heureuse d'avoir une mission, aussi triviale « porter le pique-nique » puisse sembler.
Corentin, resté derrière pour aider les autres à descendre et attraper les serviettes, ainsi que la nappe de pique-nique et la glacière, adressa un sourire désolé au reste des invités. La plupart connaissaient Alaude mieux qu'ils ne le connaissaient lui : cependant, vu son caractère calme quand comparé à celui de sa femme, c'était souvent à lui de s'excuser pour elle lorsque comme maintenant elle partait en trombe et courait dans tous les sens. Le contraste, par ailleurs, était aussi visible à leurs habits. Corentin, jean et t-shirt gris ; Alaude, débardeur rouge vif et short blanc avec des bottines aussi vives que le haut – et on ne parle même pas des accessoires, colliers et bracelets qui jouaient leur joyeux tintamarre autour de ses poignets et de son cou.
On la repérait de loin, au moins.

« HEEEY ! On s'installe ici ? »

Postée ni trop près ni trop loin de l'eau, à proximité d'un rocher plat sur lequel pourraient s'installer ceux que le sable gênait, Alaude sauta sur place et agita ses petits bras en l'air. Il n'y avait rien au monde qu'elle préférait à une bonne soirée entre amis ; ou si peu. Elle était prête à faire la roue pour faire rire tout le monde si l'ambiance n'était pas au rendez-vous. Rien ne semblait au-dessus de ses moyens dans ces moments-là.

« Venez, on va la rejoindre. Hm, vous pouvez porter ça ? »

Corentin désigna le sac de boissons au propriétaire du bar ; ce dernier, après un commentaire rieur, l'attrapa sans protester. C'était un peu lourd et le jeune marié se voyait mal demander à une des filles de le porter – après tout, puisqu'ils étaient là, c'était plutôt à eux de s'en débrouiller. Sauf du panier principal bien entendu puisqu'Alaude était fièrement partie avec – et s'amusait maintenant à creuser le sable autour d'elle pour se faire une sorte de siège ; vu qu'il était sec, ça ne marchait absolument pas. Cela dit, la jeune femme ne semblait pas vraiment s'en formaliser. Elle s'occupait, comme un enfant ce serait occupé en roulant par terre et en faisant des anges dans le sable. Ce qu'elle était à deux doigts de faire, tiens. La laisser seule était terriblement dangereux.

« Il fait beau, on a de la chance ! » s'exclama-t-elle quand ils l'eurent rejointe.

Qu'il ne pleuve pas tenait du miracle à ses yeux. Au cas où, de toute façon, ils avaient des parapluies. Elle avait pensé à tout.
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Tessa Andedräkt
Vent frais vent du matin
Tessa Andedräkt

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MessageSujet: Re: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyMer 21 Mai 2014 - 16:18

Tessa sortit du château d’un pas enjoué, écouteurs sur les oreilles (comme à son habitude). Aujourd’hui, c’était congé et bonne congé. Quelques jours auparavant, une jeune serveuse du pub irlandais du village avait fait son grand retour de vacances et, par là même, avait fait la rencontre de la blonde barmaid. Naturellement, essentiellement grâce à l’enjouée jeune femme, une rencontre plus approfondie s’était organisée en la forme d’un pique-nique au bord de mer. Tessa avait accepté d’y participer avec un sourire et la voix grave du propriétaire avait également promis sa présence ainsi que celle de sa femme.

Ce jour de congé était une belle journée plutôt chaude pour la saison. Le soir qui arrivait ne changeait rien à ce joli temps. Ce n’était pas la chaleur des tropiques mais ça contribuerait largement à passer un bon moment. Rencontrant patron and co sur la route, Tessa retira ses écouteurs pour les saluer. Ils avaient retrouvé Alaude (particulièrement joyeuse) et Corentin, son mari et avaient gaiement grimpé dans leur monospace jusqu’à la plage. Oui, son mari. Pas son petit copain ni même son fiancé. Son mari. Direct. Tessa ne se formalisa pas vraiment de cette dénomination. Après tout chacun faisait comme il voulait. Elle avait toutefois été assez étonnée en voyant Alaude. Elle faisait si jeune. Presque plus jeune qu’elle-même. Ça faisait toujours un petit coup au cœur de voir des gens de son âge ou plus jeune déjà mariés. Pas un coup de jalousie, non, mais un coup de « ouah la vache c’est trop bizarre ! ».

La lumineuse et colorée Alaude se précipita avec le panier sur le sable pour trouver une place et Corentin resta avec les autres pour se faire aider à amener le reste du pique-nique : la boisson. Sa femme et lui s’étaient en grande partie occupé de la nourriture (sa femme surtout, lui, il n’était pas au travail, donc pas de cuisine). Tessa avaient contribué à remplir le sac à boissons. Elle n’y connaissait rien en cuisine.

La blonde rit à exclamation d’Alaude, jointe par les autres. Mrs O’Reilly répondit en un sourire, avec son agréable accent :

- Oui, heureusement ! Croisons les doigts pour que ça ne change pas.

Matthew s’écrasa par terre à côté du panier en un soupir sous le regard amusé et indulgent de sa femme.

- Bon, hé, vous n’allez pas nous laisser tous seuls par terre, en se pointant Alaude et lui du doigt. A table !

Tessa rit.

- Monsieur est pressé.

Réponse, sans appel.

- Monsieur a faim.

Sa femme entreprit d’ouvrir le panier.

- Profites-en pour ouvrir une bouteille qu’on puisse trinquer, mon chéri.

Matthew se releva en grognant, plus pour la forme qu’autre chose, attrapa une bouteille de vin et un tir bouchon et l’ouvrit avant d’offrir à chacun un gobelet en plastique rempli du liquide doré. Tessa le remercia et leva son verre en souriant.

- Et bien, à une excellente soirée qui s’annonce !
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Alaude Le Mézec
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MessageSujet: Re: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyVen 23 Mai 2014 - 18:08

« On trinque, on trinque~ »

Corentin, sourire aux lèvres, secoua gentiment la tête en voyant sa femme n'en faire qu'à sa tête pour avoir l'air plus infantile et stupide possible – ou du moins était-ce l'impression qu'elle donnait, en ce moment. Le fait de connaître tout le monde, quoi qu'elle avait à peine rencontré Tessa, la remplissait d'une assurance digne d'un roi sur son trône. Elle avait toujours aimé se donner en spectacle et, saisissant avec un « merci » retentissant le verre qu'on lui tendait, Corentin assis à ses côtés, elle ne semblait pas prête à arrêter ou changer. C'était elle, tout simplement. Une petite boule de bonne humeur sous une tignasse rousse comme le soleil au couchant.

« Et bien, à une excellente soirée qui s’annonce !  »

Alaude, Corentin et les deux autres levèrent leurs verres à leur tour pour trinquer avec bonne humeur et les sourires qui allaient forcément avec. En voyant la demoiselle vider son verre un peu trop rapidement, visiblement peu adepte du « dégustons lentement, je vous prie », son époux haussa un sourcil perplexe. Elle tenait mal l'alcool et, s'il était le seul à le savoir, la voire boire trop rapidement et peut-être par la suite en trop grandes quantité l'inquiétait quand même un peu. Pas que la voir danser en riant gênerait qui que ce soit, mais... Au moindre moment d'inattention, il craignait de la voir jouer dans les rochers ou dans la mer. Être marié avec elle, c'était comme avoir un enfant à charge avant même qu'elle soit tombée enceinte. Tout un travail.
Il aurait dû être payé pour ça. Mais bon, que voulez-vous. Le monde était injuste envers tous les efforts qu'il devait fournir.

« Alors ! Rien de spécial ne s'est passé au bar en mon absence ? Vous deviez être perduuuus. »

Monsieur O'Reilly leva les yeux au ciel, comme si la question ne se posait même pas. Pendant ce temps, sa femme commença doucement à disposer quelques petites choses de-ci de-là sur la nappe de plage, sous les yeux un peu mal à l'aise de Corentin. Plus timide que sa jeune épouse, il avait parfois du mal à se lancer dans la discussion ; cette dernière, bien décidée à ne pas le laisser en reste, éclata malgré tout d'un rire sonore quand le patron du bar repris la parole.

« On était tranquilles, tu veux dire. Personne pour nous crier dans les oreilles.

-BWAHA. Vous êtes toujours aussi drôle ! Hein, Corentin ? »

Ce dernier acquiesça en souriant, tapotant gentiment l'épaule de sa femme, pour ensuite se tourner vers Tessa ; laissant Alaude et Monsieur O'Reilly discuter un peu dans leur coin, visiblement plus content pour l'un que pour l'autre de se faire « casser les oreilles » avec des questions et des réponses sans intérêt évident. La demoiselle aimait beaucoup son patron et, quoi qu'ils donnent parfois l'impression de plus se grogner dessus à grand renfort de piques et de tirades comiques qu'autre chose, l'attachement restait réciproque. Elle était juste un peu trop vive pour l'homme bourru qui, de son côté, l'énervait parfois à être si peu « drôle ». Sa femme, amusée, étouffa un rire dans sa main.

« Alors, vous êtes arrivée récemment à Muzenn ? Il ne me semble pas vous avoir vue avant... »

Mais peut-être n'était-ce qu'une impression. Il n'était pas très doué pour reconnaître les visages en dehors de ceux qu'il voyait régulièrement. C'était un défaut qu'il avait et garderait probablement jusqu'à sa mort ; mais quelle importance, au fond. On lui rappelait bien vite s'ils s'étaient déjà croisés ou pas.
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Tessa Andedräkt
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MessageSujet: Re: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyVen 30 Mai 2014 - 15:47

La bonne humeur d’Alaude faisait plaisir à voir et tous trinquèrent ensemble. Tessa pouffa de rire à la remarque de la serveuse. Sa personnalité était vraiment agréable. Elle n’avait pas encore eut réellement le temps de travailler avec elle, ce pique-nique était une bonne façon de la découvrir. La petite taille d’Alaude accentuait ce côté petite fille qu’apparemment elle aimait mettre en valeur, consciemment ou non. Avec cette légèreté énergique, il n’était pas étonnant que le client soit attiré au pub. Jeune ou vieux, qui n’aimait pas la bonne humeur ?

Matthew répondit à sa question avec cette bougonnerie de forme qui était la sienne. De ce que Tessa comprenait, c’était sa forme d’humour à lui sans en être réellement. Alaude eut un rire taquin et entreprit de converser avec le bonhomme. A le voir ainsi, il avait l’air assez exaspéré de l’énergie indomptable qui s’exprimait avec lui. Pourtant il y avait quelque chose dans son attitude qui montrait qu’il n’était pas entièrement mécontent de la situation. Tessa se tourna vers Corentin (heureusement qu’Alaude venait de dire son, elle l’avait vaguement oublié) pour lui répondre.

- Oui récemment. J’étais plutôt vers Nantes et Rennes avant ça. Donc en effet, à moins que vous soyez un sacré bon devin, vous ne devriez pas m’avoir vue avant.

Elle sourit et la femme de Matthew, dont le nom ne revenait décidément pas à la mémoire de Tessa, s’invita à la conversation.

- Matthew m’a dit que vous aviez vécu en Suède et que vous en rapportiez un très bon anglais.

Tessa rit.

- Oh il veut dire que je comprends quand il marmonne, c’est ça ? Mais oui, j’y suis née et j’y reviens souvent, toute ma famille y est. Pour l’anglais c’est vrai qu’il est plutôt bien enseigné là-bas mais j’y ai peu fait mes études alors finalement c’est un bon mélange de cours, leçons par mon père et beaucoup de musique qui m’ont tout appris.

Son interlocutrice eut un sourire gentil et… reconnaissant ? Ah oui, elle aussi était une déracinée. Débarquée tout droit d’Irlande depuis plusieurs années, un peu plus d’une décennie en fait, déjà avec son mari. Certes ils n’étaient allés que jusqu’à la Bretagne mais finalement, dès qu’on passait la frontière, ceux qui parlaient et comprenaient la langue d’Oscar Wilde (à défaut de Shakespeare, et pour changer) se faisaient de plus en plus rare.

Sur ce, Matthew décida qu’il était vraiment temps d’entamer le repas, faisant sourire avec sa brusquerie habituelle. Il rouvrit le panier pour en sortir salades et sandwichs. Sa femme eut un sourire un peu désolé.

- J’espère que ça vous ira. Je me suis dit qu’il était mieux de faire simple.

- C’est parfait Mme O’Reilly.

Elle eut un doux rire.

- Je vous ai dit de m’appeler Caitlin. Mme O’Reilly fait beaucoup trop guindé, surtout pour la circonstance.

- Ah oui ! Désolée.

Caitlin ! C’était ça son nom ! A noter dans un recoin de sa mémoire, vite ! Autant le premier oubli pouvait passer pour une forme de timidité polie, autant le deuxième pouvait directement la renvoyer au rang de personne inattentive et je-m’en-foutiste. Prenant un sandwich, Tessa se tourna vers Alaude et Corentin.

- Et vous, du coup, qu’est-ce qui vous a amené ici ? Et quand ? Pour notre boss préféré je connais l’histoire mais vous deux restez encore bien mystérieux pour moi.

Spoiler:
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Alaude Le Mézec
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MessageSujet: Re: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyDim 8 Juin 2014 - 14:27

Alaude, qui avait cessé de discuter trop fort pour la bienséance quand Tessa prit la parole, l'écouta d'une oreille pas moins qu'attentive. Nantes et Rennes, hein... Heureusement pour la dame, qui allait s'exclamer un « vous n'imaginez pas à quel point il est nul pour deviner les choses ! » aussi hors de propos que tout à fait inutile, Mme O'Reilly prit la parole avant qu'elle ait eu le temps d'ouvrir la bouche ; loin d'être vexée par cette interruption on ne peut plus salvatrice, la jeune femme ouvrit de grands yeux et se tourna vers la blonde. En Suède ?! Mince, ça faisait super loin ! Soudain emplie d'une admiration sans bornes envers sa collègue de travail, la serveuse s'assit plus confortablement et adressa un grand sourire à la concernée. Corentin, de son côté, écoutait avec son attention tranquille habituelle ; il n'était pas du genre à intervenir ou interrompre s'il n'avait rien d'important à dire, préférant de loin écouter et répondre aux questions que les poser – exception faite des moments où ils étaient seuls ou en compagnie de personnes très proches. Le marié avait toujours été discret, quoi qu'il en soit, et sa femme ne s'étonna pas de le voir en retrait une fois de plus : c'était sa façon de faire et ça leur allait très bien à tous les deux. Il l'empêchait de monopoliser la parole, elle l'empêchait de se fondre avec le décor, et tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Ils avaient leur équilibre bien à eux. Ça fonctionnait, alors pourquoi se poser d'inutiles questions ?
Toujours impressionnée par cette demoiselle venant de ce qui s'apparentait à ses yeux à l'autre bout du monde, Alaude leva le pouce pour signifier à Caitlin que tout était parfait de chez parfait et plus encore. Les sandwichs, comme elle l'aurait dit, c'était ce qu'il y avait de meilleur après la pizza. Et les repas tout faits. Ça valait tous les restaurants du monde, voilà ! Il n'y avait pas à tortiller, tant que ç'avait été fait (ou cuit) avec amour, c'était forcément délicieux et méritant et tout les adjectifs mélioratifs du monde. Se saisissant d'un sandwich sans trop attendre, à peu près aussi patiente que son cher patron, elle attendit tout de même avant de mordre dedans. En fait, plus précisément, Corentin lui donna un discret coup de coude histoire de le lui faire comprendre – et puisqu'une question dirigée vers eux suivit presque instantanément, elle n'eut pas l'occasion de s'en outrer.

« Oh ! Moi je vis ici depuis toute petite, s'exclama Alaude en acquiesçant, un grand sourire aux lèvres. Mes parents ne viennent pas de Bretagne, à la base, mais... Voilà ! Et puis j'ai rencontré Corentin au lycée, et ça va faire deux ans qu'on est mariés ~ »

Point le plus important de sa vie, nota-t-elle mentalement en s'appuyant contre le bras de son époux pour manifester toute l'affection qu'elle lui portait. Ce garçon un peu timide et maladroit avait été son premier et, et elle l'espérait, dernier grand amour. Elle l'aimait depuis de longues années maintenant et ne sentait pas ce sentiment se tarir avec les ans : au contraire, il lui semblait le connaître de mieux en mieux avec le temps qui passait, et chaque nouvelle manie ou petite tendance qu'elle découvrait était à ses yeux une nouvelle raison de l'aimer encore plus fort.
Quand Alaude aimait, elle ne le faisait pas à moitié.

« J'ai grandi pas très loin d'ici, de mon côté... Je me suis définitivement installé pour travailler. Je tiens une boulangerie.

-Et c'est pour ça que vous nous quitterez, Alaude, n'est-ce pas ? »

La jeune femme eut un rire bon enfant.

« Oui ! Il a besoin d'aide à la boulangerie, alors... » Nouveau sourire ; adressé à Tessa, cette fois. « Mais je suis sûre que tout le monde se débrouillera très bien sans moi ! Et puis y'a encore un peu le temps, her oh. Me mettez pas trop vite à la porte. »

Sa remarque tira un sourire à la femme de son patron et un bref rire à celui-ci.
Toujours aussi impatiente, elle mordit finalement dans son sandwich. Ahhhhh.

Quelle jolie, jolie soirée.

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Tessa Andedräkt
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MessageSujet: Re: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyJeu 19 Juin 2014 - 18:24

Alaude mordait dans son sandwich après avoir annoncé son départ prochain mais Tessa restait bloquée.

- Sérieusement ? Du lycée ?

Elle lança au couple un regard mi-impressionné, mi-incrédule. A vrai dire, pourquoi était-elle étonnée ? Alaude avait définitivement l’air plus jeune qu’elle et elle avait 25 ans donc il était forcé qu’elle ait rencontré son mari au lycée ou dans les premières années de fac. Quand Alaude avait mentionné son mari pour la première fois, elle s’était simplement dit qu’ils avaient dû se marier récemment, dans l’année, voire le mois. Elle se gratta la tête.

- Deux ans de mariage…

Relevant les yeux vers yeux elle sourit après un sifflement impressionné.

- Ben félicitations pour le coup ! La vache, j’aurais bien aimé être aussi posée ya deux-trois ans moi ! J’étais dans un état !


Elle rit alors que Matthew relevait un sourcil, mine de rien, tout en mangeant. Tessa rit de plus belle.

- Ah non mais maintenant je vais super bien. Plus que responsable, pas de souci !


Elle fit mine de réfléchir en prenant un air sombre et énigmatique.

- Tant que Al Capone ne me retrouve pas…

Le patron leva les yeux au ciel et Caitlin semblait un peu agitée.

- Alors… ça vous va ? C’est bon ?

Si le patron levait les yeux au ciel un peu plus, ils finiraient par s’envoler. Tessa s’empressa de choper un sandwich avant d’oublier à nouveau, et croqua dedans avant d’écarquiller les yeux sous le coup des saveurs. Elle avala goulument.

- Bon sang, mais vous êtes une vraie magicienne !

Caitlin sourit en agitant la tête.

- N’exagérez pas non plus. Je sais que mon Matty vous paie mais n’en rajoutez pas trop.

Tessa se redressa, indignée.

- Non mais je n’exagère pas du tout ! C’est un sacré sandwich ! Et… attendez… Matty ?

D’un air dubitatif, elle scruta l’intéressé qui rougit très légèrement en fusillant sa femme du regard. Celle-ci lui répondit par un sourire si doux et complice qu’il ne pourrait jamais lui en vouloir et la blonde barmaid dû presser ses lèvres bien fort pour ne pas éclater de rire. La remarquant du coin de l’œil, il se tourna vers elle pour la fixer comme pour la mettre au défi de glousser. Tessa releva les mains en signe d’abandon et secoua la tête en toussotant. Sans se départir de son sourire, elle s’intéressa de nouveau au jeune couple.

- Mais du coup… pardonnez l’impolitesse de ma question, ajouta-t-elle avec un clin d’œil, ça vous fait quel âge tout ça ?

HRP:


Dernière édition par Tessa Andedräkt le Lun 30 Juin 2014 - 11:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: On finira trempés.   On finira trempés. EmptyDim 29 Juin 2014 - 16:08

Aux compliments – puisqu'elle le prit comme ça – de Tessa, Alaude offrit un grand sourire de toutes ses jolies dents blanches à la ronde. Corentin, un peu plus gêné, se contenta d'étirer ses lèvres et de hocher la tête. Il ne fallait pas croire ; si quelques personnes étaient du genre à ne pas être très fières d'être mères ou femmes trop jeunes, ce n'était pas du tout le cas de la petite rousse. Elle était très, mais alors très contente de faire partie de cette catégorie de personnes – et ce malgré ses grands discours sur le fait que les femmes n'avaient besoin de personne pour vivre et elle encore moins que les autres. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Un truc comme ça. Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de fierté à l'idée qu'on l'envie au moins un tout petit peu. D'habitude, c'était plutôt elle qui enviait les autres. Question de personnalité. Elle avait une tendance étonnante à l'auto-dépréciation quand il s'agissait de se comparer aux autres. Comme si tout le monde faisait bizarrement mieux qu'elle. C'était une envieuse, jalouse par nature. Qu'est-ce qu'elle y pouvait.

« Tant que Al Capone ne me retrouve pas... »

Un rire franc s'échappa de la gorge de la dame, qui faillit bien s'étouffer en silence avec son morceau de sandwich à cause de ça. Bien joué, vraiment – il faudrait lui apprendre à ne pas manger et rire en même temps, si elle voulait un jour voir ses petits enfants. Elle n'était pas prête à ça, mais allez savoir ; peut-être qu'un beau jour elle déciderait de suivre les règles de la bienséance et ne manquerait pas d'avaler de travers tout ce qui passait entre ses doigts. Trop occupée à manger – mangeeeer, comme elle l'aurait dit en gloussant de contentement – elle ne songea tout d'abord pas à répondre à la question de Caitlin qui, pourtant, semblait suffisamment inquiète pour en mériter une. Heureusement pour elle, Tessa la rassura en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.
Soucieuse d'affirmer à son tour que c'était divin, Alaude avala avec empressement.

« Elle a raison, c'est super hyper bon ! »

Et de reprendre une bouchée, quasiment sourde au petit surnom mignon qu'on venait d'attribuer à monsieur ronchon – mais quasiment seulement. Il y avait fort à parier pour que plus tard dans la soirée, peut-être un ou deux verre aidant, elle ne décide de l’appeler Matty à son tour en riant comme une vraie idiote. Oui, malheureusement pour lui, c'était décidément à prévoir. S'en rendant compte, Corentin étira ses lèvres sur un sourire confusément désolé à l'adresse de ce dernier. Il sentait que ça n'allait pas être facile pour tout le monde de suivre le rythme de sa femme, comme d'habitude, et n'hésiterait pas à s'en excuser si besoin était.
C'était fou ce qu'une si petite femme pouvait manger, d'ailleurs...

« Vingt-deux ans ! répondit Alaude avec un grand sourire. Lui il en a eu vingt-trois récemment. »

Le coup de coude qu'elle lui administra le fit légèrement sursauter ; en guise de réponse, il acquiesça aux paroles de sa jeune épouse.

« Et vous, alors ? Enfin tu – je peux te tutoyer ? » L'empressement de la jeune femme tira un rire à son mari, qui secoua doucement la tête. « Tu n'as personne, toi ? Et comment ça se fait que tu as fini à travailler ici, du coup ? »

Nouvelle bouchée, nouvelle quinte de toux.

« On ne voudrait quand même pas vous enterrer ici, alors du calme. »

Une grimace gentillette vint répondre à cette remarque. Non mais her. Elle mangeait comme elle voulait.

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