Arlequin Compte PNJ aux mille visages
Messages : 1 Date d'inscription : 06/03/2015
| Sujet: Interrogatoire en règle [Juliette, Le Clown, Maelys] Jeu 19 Mar 2015 - 21:12 | |
| William Bonpin attendait patiemment, tirant de temps à autre une bouffée de fumée de sa pipe en lisant son journal. Avec ses chemises à carreaux, pantalons et veste assortis et ses éternels nœuds-papillons, le bonhomme rondouillard avait l'air d'être tout sauf un agent confirmé du Réseau.
Triturant son impressionnante moustache, il observait pensivement la page des sports, sans réellement y prêter attention. Il lui préférait largement les pages "Culture" et les mots croisés, qu'il complétait chaque matin en prenant son café.
A tout juste soixante ans, l'homme avait déjà une allure de grand-père typique. Le genre qui raconte des histoires à ses petits enfants pour les distraire et joue au bridge avec ses amis.
Pourtant, et peut-être même grâce à cela, il était le meilleur interrogateur de son organisation. Pratiquement une légende pour ses collègues, on le prétendait capable de faire parler les espions les plus endurcis sans même avoir à user de la violence.
Par des stratagèmes soigneusement élaborés, il avait "convoqué" trois des principaux suspects de l'affaire qui l'occupait en ce moment. Une histoire de mystérieuses disparitions d'artistes, dont un membre du Réseau avait même été la victime. Trois suspects qui ne tarderaient pas à passer la porte du petit café où il était attablé. L'étrange clown, dont personne ne connaissait l'identité réelle, la jeune Maelys Dremm, dont les tableaux étaient des portes ouvertes sur d'autres mondes et enfin Juliette Likketil, une demoiselle tout juste revenue du Grand-Nord et potentiellement liée à une association anti-Réseau locale.
- Précisions:
Je vous laisse décider de la méthode employée pour vous faire venir dans le petit café où se tiendra l'interrogatoire. William s'est, à chaque fois, arrangé pour trouver un prétexte crédible et convainquant pour vous amener sur place, à vous d'en déterminer la nature exacte. En dehors du barman et de William, installé à une table du fond, il y a quelques clients qui semblent vaquer à leurs occupations. Un petit visuel de l'endroit
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Le Clown J'ai un gros nez rouge, deux traits sous les yeux
Messages : 50 Date d'inscription : 14/01/2014
| Sujet: Re: Interrogatoire en règle [Juliette, Le Clown, Maelys] Lun 23 Mar 2015 - 11:42 | |
| Clown clopinait joyeusement vers l'un des cafés de Muzenn. Il avait rencontré la veille un paisible grand-père qui, après avoir discuté gentiment avec lui en lui posant des questions sur son rôle de Clown et sur l'enjouement des enfants, lui avait proposé de le retrouver dans ce café le lendemain. Clown refusait rarement ce genre d'opportunités – il prenait la vie comme elle venait, au jour le jour, s'adaptait aux gens qui l'entouraient et aux propositions du hasard, gobait à pleines dents tout ce qui passait sur son chemin. Le grand-père était amical, l'idée de pouvoir se poser quelques temps au chaud près de sa figure rondouillarde l'avait ragaillardi. Peut-être avait-il des petits enfants, peut-être souhaitait-il qu'il vienne pour l'anniversaire de l'un d'eux pour amuser ses amis. Peut-être y avait-il du travail au bout et aurait-il une nouvelle activité ponctuelle à faire à Muzenn.
Il avait besoin d'un peu de stabilité. Il était venu ici pour chercher à mieux comprendre son Talent au contact des Artistes – et il avait fini par comprendre, grâce à Pernelle notamment, que s'il jonglait en pensant à un lieu ou une personne, il pouvait espionner ledit lieu ou ladite personne, et que s'il jonglait devant quelqu'un, en centrant son visage entre ses balles, c'étaient des souvenirs qui apparaîtraient. Lesquels ? Il n'avait encore pas bien compris si le souvenir apparaissait en fonction de ce à quoi l'autre pensait, si c'était forcément un souvenir fort, ou si c'était lui qui pouvait diriger ce qu'il recherchait dans la tête de son interlocuteur. Il faudrait qu'il fasse des essais – plus tard. Il n'était pas pressé. Il souhaitait simplement éviter d'avoir des problèmes en laissant son Talent agir soudainement à un moment où il ne s'y attendait pas. Si c'était dans un an, deux ans, dix ans – soit. Il n'avait pas l'intention de vraiment utiliser son Talent – pensée furtive pour un petit garçon qui le regardait naguère et détestait tout ce qui avait trait à ce qu'il appelait de la tricherie. En attendant, il profitait de la vie. Sa vie était une longue mascarade, une longue ribambelle de masques.
Celui qu'il portait en entrant dans le café était souriant, et après avoir fait une révérence à l'intention des quelques clients qui se retournèrent vers la porte à son entrée, il rejoignit le monsieur à la chemise à carreaux qu'il reconnut à une table du fond.
- Monsieur Bonpin ! Comment allez-vous ? |
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